10 APT – Chapitre XXIV – Le Bien Etre part 4
Bon, c’est bien connu, après un accouchement, on ne ressemble à rien. Le bide qui pend, les cernes sous les yeux, les cheveux en paille… Un cadavre!
Mais pour ne pas me laisser aller et prendre de mauvaises habitudes, j’ai attaqué dès la maternité. Même si je suis pas super coquette, j’ai mis un poing d’honneur à ne pas faire peur à mes visiteurs. Petit maquillage très léger qui ne donnait pas l’impression que je venais de vivre quelque chose de super éprouvant.
Ensuite, j’ai deux amies, une malienne et une cap-verdienne qui m’ont dit que chez elles, juste après l’accouchement, on bandait fort le ventre après l’avoir badigeonner de beurre de karité. Oh bah, j’ai même pas essayer de chercher si où, quand et comment… je l’ai fait direct! Ma sage-femme en voyant ça, m’a dit que c’était une très bonne chose, car ça permettait à l’utérus de se remettre en place plus vite! Et voilà pour commencer!
Ensuite, je n’ai rien vécu d’extraordinaire au niveau de la schnek, mais comme c’était mon deuxième, j’allais devoir faire face à un problème dont on parle peu : le pipi qui coule quand tu rigoles, éternues ou tousses!
Vous connaissez tous cette pub, avec des femmes pas si vielles, qui sont tellement contentes de porter des couches qu’elles dansent!
Bah NON MERCI! Ces femmes sont bien sympas, mais très peu pour moi. Donc avant même que l’on me dise quoi que ce soit et que l’on me prescrive les séances de rééducation du périnée, je m’amusais à faire le « stop pipi ». Pas besoin de vous faire un dessin, hein! Bah ça m’a bien servi, car lorsque je suis arrivée chez la kiné, elle m’a dit qu’il y avait plus trop de travail à faire… YOUPIIIIII!
J’ai réussi à esquiver la case coiffure pendant presque toute la grossesse, en camouflant mes cheveux avec des tresses, mais au bout d’un moment, il fallait que je m’en occupe. La longueur et la force de mes cheveux étaient dingues. Trop en bonne santé, alors un petit bain d’huile par ci par là, deux grosses nattes couchées et c’était réglé. Sauf que… vous avez déjà entendu parler de la chute des cheveux après avoir arrêté l’allaitement, à cause d’une sombre histoire d’hormones? Bah je l’ai vécu… pendant l’allaitement, hein! Mais quelle tristesse… même si j’avais déjà pris la décision de me recouper les cheveux, parce que ma longueur me soûlait, je ne désirais pas ressembler à ces femmes qui ont trop abusé des tresses et tissages! Ils tombaient comme les feuilles en automne, j’en avais peur de les démêler ou de les laver, tellement ils partaient par paquet.
J’allaitais encore, alors le seul medoc que j’ai pris par voie orale est Forcapil issu de la phytothérapie. Je me suis aussi rabattue sur le shampoing à la quinine et le soin traitant de la marque Klorane, ainsi qu’au spray Phytotraxil de Phytospecific pour faire repousser ce que j’avais perdu au niveau des tempes et du front.
100 balles le tout, mais j’ai vu des résultats dès le premier mois. Ouf, j’étais sauvée!
Ça m’a aussi permise de me rendre compte de la douleur des personnes atteintes de cancer ou autre maladies te faisant perdre tes cheveux. L’imaginer est une chose, mais le vivre en est une autre. Et te dire que pour toi, c’est juste dû à un heureux événement, alors que pour eux, c’est dû à une maladie, ça te fait relativiser de dingue!
Le reste du corps maintenant. Le co-proprio est d’une délicatesse rare. Alors que je n’avais pris que 8kg, alors que j’avais presque tout perdu après l’accouchement, alors que j’étais épuisée et un peu perdue, il me dit, le plus normalement du monde : Quand tu seras revenue à ton niveau, je t’emmènerai au resto.
QUOI? mais qu’est ce que c’est que ce goujat? Bon, ok, il rigolait, mais messieurs, ne dites pas ça à une femme qui vient de subir des choses très étranges dans son corps pendant neuf mois… même pour rire!
J’étais quand même d’accord avec lui, le sport me manquait, mais tant que je n’avais pas fait toutes mes séances chez le kiné, je ne voulais courir aucun risque. Dès que j’ai eu le signal… YOUHOUUUUUUUUUUU en mode parc tous ensemble! Dès la première séance, j’ai su que ça allait être chaud… plus aucune force dans les jambes, c’était horrible, mais j’ai pu me défouler au grand air et ça, c’était super jouissif!
Après, on m’a aussi prescrit deux séances d’abdos par semaine chez la kiné pendant 5 semaines… je commençais à être bieeeeeeen, il ne me manquait plus que la course pour être totalement refaite!
Deuxième feu vert et BIM! Première course sous la pluie au top!Deuxième course sous le soleil et le vent, bien moins top. V’la les points de coté et une sale douleur dans le bas du ventre. J’avais les gougouttes plein de lait et presque pas dormi la veille… mais un furieux besoin de me dépenser.
Vu que j’ai une racaille à la maison, qui fait pas ses nuits et qui refuse d’être gardée par d’autres personnes que ses géniteurs, j’ai pas encore réussi à retrouver un rythme pour le sport.
Mais bon, j’ai pu attendre neuf fois pour voir mon ange… je peux bien attendre quelques mois pour retrouver mon corps!
Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.